jeudi 27 mars 2008

Le Centre d'Information de Tanabe

Dans le cadre de ses ateliers de formation sur la communication interculturelle, le bureau a organisé une session de formation avec les bénévoles qui travaillent au Centre d’Information de Tanabe (tout près de la gare de Kii-Tanabe).
Pour que cette formation soit plus « vraie », Brad m’a demandé de jouer la touriste afin de tester les nouvelles compétences des bénévoles. La plupart d’entre eux ne me connaissant pas, j’étais l’actrice idéale.
(Mentionnons que la moyenne d’âge de ces bénévoles est de 80ans.)
(Aussi, à noter que l’équipe de tournage, c-à-d. caméraman et directeur, de Gaia est présente et suit Brad .)
Donc, j’arrive à l’heure prévue, et je fais mine d’être surprise par la quantité de gens (15 bénévoles, l’équipe de tournage et l’équipe du bureau) qui sont attroupés dans le petit bureau d’information.
Le tour est joué – les 15 bénévoles s’énervent et gigottent en disant « Okyakusama kita! Kita, gaijin no okyakusama kita! » (Une cliente! Une cliente étrangère est là!). Une brave dame se place, prête, derrière le comptoir. Je lui demande où se trouve l’auberge de jeunesse (en anglais). Cette question est accueillie par un concert de « youth youth youth » alors que la dame me pointe un endroit sur la carte.
C’est alors que Brad hurle « au suivant !», et un grand rire éclate : ils comprennent que je ne suis pas une vraie cliente :)

Durant une bonne demi-heure je pose des questions du genre « Où est l’arrêt d’autobus » et « Quel est un bon hôtel où passer la nuit à Hongu ». Le tout est filmé et les bénévoles semblent bien s’amuser. L’essentiel est qu’ils utilisent les outils (cartes, graphiques, listes) en anglais que le bureau leur a fourni à cet effet.
Comme question finale, je demande à un oji-san (monsieur âgé) s’il y a un restaurant dans le coin qui offre un menu en anglais, car j’ai vraiment très faim.
Le oji-san me montre un carte incluant les restaurants du centre-ville et leur plats principaux. Il m’explique qu’un restaurant en face de la gare offre un menu en anglais. Je fait mine de ne pas comprendre et il m’escorte dehors en me pointant le chemin. Et il m’accompagne, continue de me pointer le chemin. Nous traversons la rue. Puis un autre rue. Tout ce temps, le caméraman nous suit en riant.
Le oji-san me mène jusqu’au restaurant. Puis, il entre et va parler au chef. Il m’apporte le menu en anglais, et me pointe un plat. Quand je dis ok, il dit au chef de préparer le plat!
« Ano……. » (heu……) dis-je un peu hébétée, « ce n’est qu’une répétition, je n’ai pas vraiment faim. »
Et le oji-san de me regarder tout surpris : « Tu parles japonais toi????? »
Ils ont bien ris, les autres bénévoles – pauvre oji-san, il était seul à ne pas avoir compris que c’était une répétition. Une chose est sûre par contre, il était prêt à bien accueillir les visiteurs!

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