mercredi 5 mars 2008

Cueillir des clémentines

La culture japonaise est souvent vue comme étant une culture de conformité, ou tous doivent suivre les normes. Ceci peut être vrai jusqu’à un certain point, mais comme tout stéréotype, il faut savoir nuancer.
Au Japon, on a qu’à voyager un peu hors de chez soi pour réaliser que chaque région aspire à montrer sa diversité de la manière la plus flagrante possible. Par exemple, on reconnaît bien les gens du Kansai (région de Kyoto et Osaka) à leur accent, mais même une petite ville comme Tanabe a son propre accent.
En fait, pour moi, ce qui décrit le mieux cette diversité c’est la nourriture. Chaque région est reconnue pour l’un ou l’autre de ses produits régional : à Satsuma, ce sont les pommes de terre sucrées (satsuma imo), à Nagano c’est le riz, à Osaka ce sont les tako yaki, et à Wakayama ce sont les ume et les mikan.
Présentement, nous sommes en période de fleuraison : tous les arbres ume sont en fleurs. Comme c’est une région extrêmement montagneuse, toutes les cultures sont en étages, à flanc de montagne – imaginez le résultat : des montagnes entières en fleur! Ça c’est un effet carte postale garantie!
Les ume sont en fait de petits abricots très sûres que l’on a tendance à nommer « prunes japonaises ». Les ume font partie de l’alimentation courante, et donc sont consommés en grandes quantités. On en fait même une boisson alcoolisée, le umeshu (ma boisson préférée J). Cette région-ci produit apparemment plus de 50% des ume qui sont consommés par année au Japon.
De plus, entre les flancs de montagnes couverts de fleurs, il y a d’autres flancs de montagnes couverts d’oranges! C’est la saison des récoltes de clémentines et j’ai eu la chance aujourd’hui d’aller en cueillir quelques unes.

Akagi-san se matin m’a demandé si je voulais l’accompagner aller chercher des mikans pour la présentation à Osaka qu’ils ont cette fin de semaine. Pourquoi pas?
Nous sommes allées à environ 20min en voiture du bureau, chez un petit fermier. Il nous a montré son champ (après une escalade plutôt périlleuse de la montagne) où il y avait pas moins de 6 sortes de mikan différentes. Il nous a bien sûr fait goûter à chacune d’entre elle – toutes surprenaient par leur différence de goût. Le cultivateur nous a informé que dans la ville de Tanabe seulement, près de 60 sortes de clémentines différentes sont cultivées. Certaines sont tellement rares et bonnes qu’elles se vendent pour plus de 1000 yen (10$) chacune à Tokyo.
Ça a été très instructif comme sortie! Et aussi très bon! Dommage que c’était juste avant le lunch... plus faim.


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